Au début du XXe siècle, une jeune Libanaise renonce au mariage pour suivre le chemin
que lui trace un rêve étrange. Ce rêve l’amènera au Canada, où elle trouvera un amour
inespéré et une famille inattendue. Au menu : amour, humour, poésie et fantastique!
Le figuier est la biographie romancée d’une émigrante libanaise dont la forte personnalité
avait fait une légende vivante. Influencé par une longue fréquentation des Contes des
mille et une nuits, le spectacle traite de sujets aussi urgents que la tolérance religieuse, les
inégalités sociales et l’ouverture à l’Autre en mêlant aventure, amour, humour, poésie et
fantastique. Il salue le courage et la générosité qui permettent aux humains de s’entraider
dans l’adversité, et rend hommage au pouvoir de la parole.
« J’ai passé le gros de ma vie à Hull, dans l’Outaouais. Vous connaissez ? Il y a vingt ans,
quand j’ai commencé à conter, je cherchais des personnages colorés pour faire un conte
sur l’histoire de ma ville. Ma belle-mère m’a dit : « Va voir à l’Université du troisième
âge, il y a eu une enquête là-dessus. » J’ai trouvé une pile de vieilles cassettes. Dans
presque tous les témoignages, revenait une femme qu’on appelait la Grand’Maria. Tout le
monde l’appelait comme ça, mais ce n’est pas ce qui est écrit sur sa tombe. On disait
qu’elle venait de la Turquie; mais non, de l’Italie. Qu’elle s’habillait toujours en noir;
mais non, de couleurs vives. Que c’était une bonne fée; que c’était une sorcière. Qu’elle
était naufragée du Titanic; qu’elle était reine dans son pays; qu’elle habitait avec vingt
cinq maris. Cette femme, elle avait fait rêver toute une ville; elle m’a fait rêver moi aussi,
ça a duré des années et puis, enfin, elle m’a fait rêver l’histoire que je vais vous raconter. »
Jacques Falquet.
