Depuis plusieurs mois, la révolte des Gilets Jaunes secoue l’État « français » de fond en comble. L’Appel du 17 novembre contre la hausse des taxes sur le carburant, diffusé massivement sur les réseaux sociaux, a servi d’étincelle au lancement d’un mouvement de masse s’opposant à la politique du gouvernement Macron dans son ensemble. Ce mouvement spontané, organisé principalement sur internet, s’est d’abord manifesté par des blocages de péages et de rond-points, puis par des manifestations émeutières au cœur des centre-villes.
Dans cette conférence-débat, nous évoquerons les différentes tactiques employées par le mouvement GJ, les éléments originaux dans sa composition et sa structuration, la géographie du mouvement, notamment l’écho dont il a bénéficié à la fois dans les zones rurales et les quartiers populaires des agglomérations en métropole mais aussi dans les colonies (Réunion, Corse etc.). Nous nous intéresserons à l’implication de forces de droite (notamment fascistes) et de gauche (notamment communistes) au sein du mouvement GJ. Nous établirons un bilan provisoire de la mobilisation des Gilets Jaunes et les perspectives de celle-ci dans l’optique d’une lutte anti-impérialiste et révolutionnaire prolongée à l’Université Aix-Marseille, notamment contre la multiplication par 10 des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et contre la loi ORE.
