La violence est tellement multiforme, et désigne des situations si variées, qu’il paraît difficile de l’enfermer dans une définition. Mais le but de l’évaluer selon sa légitimité devrait nous amener vers une définition suffisamment précise pour permettre le débat : la violence serait ce qui caractérise les comportements humains qui portent intentionnellement atteinte à l’intégrité d’autrui. Cette définition nous permet d’exclure la légitime défense dans la mesure où celle-ci n’est justement pas intentionnelle en ce qu’elle relève du réflexe de survie. Toute légitimation repose sur des valeurs fondamentales qui se donnent comme indiscutables.
Nous pourrons examiner des occurrences de violence ainsi légitimée – la violence au nom de l’orthodoxie religieuse, mais aussi de l’éducation, de la justice, etc.
Sans doute nous apparaîtront les faiblesses de telles légitimations. Ce qui nous amènera à examiner le noyau dur de la violence légitime qui est la violence d’État.
C’est ainsi que nous pouvons espérer éclairer, par cette approche sous l’angle de la violence, ce que nous sommes, nous humains, et ce que peut être notre vie sociale.
