Adhésion au café obligatoire et à prix libre
Ce qu’on appelle aujourd’hui « la montée des populismes » est la mise en lumière de forts
motifs affectifs dont l’impact sur la vie publique est d’autant plus conséquent qu’ils sont plus largement partagés. On peut en parler comme étant des « passions sociales ».
En fin de compte ne serait-ce pas les passions sociales qui font avancer l’histoire, qui en
façonnent le cours ?
L’expression adverbiale « en fin de compte » s’impose parce que, comme on le voit avec
les États-Unis, c’est aussi dans les démocraties les mieux enracinées que les passions populistes s’affirment au point d’accéder au pouvoir suprême. Il faut en effet rappeler que la démocratie a toujours été instituée, tant dans la Grèce antique que dans l’Occident de la fin du XVIII e siècle, au nom de la raison. Or la raison est précisément l’opposée des passions.
Ainsi, il nous faudra répondre à la question : comment les passions ont-elles pu ainsi avoir « raison » de la raison ?!
De la réponse à cette question dépend la réponse à la question-sujet de ce café-philo.
Laquelle réponse devrait nous apporter un savoir plus clair sur la possibilité de maîtrise de notre destin.