Que se passe-t-il dans notre tête, lorsque nous nous asseyons le dos droit et fermons les yeux ? Notre mental, en général, n’en fait qu’à sa tête, sans que nous y puissions grand chose.
La méditation consiste à calmer ce mental en lui donnant une consigne très simple : observer notre respiration naturelle, sans essayer de la contrôler, mais juste de l’observer à un endroit précis, le point de contact entre l’air et notre corps, que ce soit à l’inspiration ou à l’expiration. Méditer n’est rien d’autre que cela : focaliser son esprit sur un point fixe et le maintenir focalisé à cet endroit.
Ceux qui ont déjà essayé de méditer connaissent la difficulté de l’exercice : sitôt avons-nous fermé les yeux que les pensées nous assaillent et nous empêchent de rester concentré sur l’objet que nous nous étions fixé et pour peu qu’on y arrive ne serait-ce que quelques secondes, notre esprit triomphant nous dit : « ça y est, j’ai réussi » et se remet aussitôt en mouvement.
Méditer est comme marcher sur un fil où il ne faut basculer ni dans la torpeur et l’inconscient, ni dans les ruminations mentales que sont nos pensées incessantes. Si la consigne est simple, son maintient l’est un peu moins.
A travers cet atelier, je voudrais, au moyens de quelques brèves explications et exercices de courte durée, vous faire toucher du doigt ce paradoxe afin que vous preniez conscience de quelles façons nos pensées nous accaparent et à quel point notre esprit est indiscipliné, comme un petit chien mal dressé. Cette expérience sera peut être pour vous révélatrice du fait qu’au même titre qu’un petit chien à qui on dit de marcher aux pieds, il est aussi possible d’éduquer notre mental afin qu’il se tienne tranquille, un moment au moins.
