Café Philo: Sommes-nous trop nombreux ?

Quand

mardi 17/10/2017    
19h45 - 21h00

Plus de 7 milliards d’humains peuplent aujourd’hui la planète.

Il a fallu 6 siècles, entre le Moyen-Âge et le XVIII° siècle, pour que double la population humaine mondiale (environ de 300 millions à 600 millions).

Alors que les enfants d’aujourd’hui se retrouvent sur une planète dont la population a déjà doublé depuis la naissance de leur parents, dans le même temps– entre 1970 et 2010 – l’ensemble de la population des animaux vertébrés a diminué de moitié. Ce qui laisse voir un lien entre la pression démographique de l’espèce humaine et la grave crise écologique en laquelle la planète est entrée.

Ces données étant connues, que faire ?

Car ne rien faire serait s’en remettre aux régulations incontrôlées engendrées par la modernité tardive: la baisse de fécondité due à certains ingrédients artificiels présent dans les produits de consommation usuels, les catastrophes climatiques, les désastres sanitaires inédits, les accidents industriels majeurs, la multiplication des conflits violents avec des armes toujours plus destructrices, etc.

Mais comment s’accommoder de la perspective de ces situations qui peuvent être terriblement violentes et qui impactent prioritairement les populations les plus fragiles ?

Il faut agir ! Mais pour agir efficacement ne faut-il pas mettre en place une politique démographique mondiale ? Cela suppose que soit défini un optimum de population mondiale, ou au moins un seuil de surpopulation : qui le définirait, selon quels critères ?

Et comment une telle politique pourrait-elle être mise en œuvre sans injustice – par exemple en contraignant la fécondité des populations les plus pauvres ?

D’ailleurs, un pouvoir quelconque peut-il être autre que totalitaire lorsqu’il prétend s’immiscer dans le plus intime de la vie des gens pour contraindre la fécondité des populations ?

Finalement la question démographique ne manifeste-t-elle pas une impasse irrémédiable dans laquelle l’humanité est engagée en ce XXI° siècle ?

Ou bien dépend-elle d’un problème encore plus fondamental posé à l’espèce humaine ? Pour mieux le cerner ne faudrait-il pas alors s’intéresser aux conditions du « décollage démographique » en lequel s’est enracinée la crise démographique actuelle ?


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