La religion est-elle un renoncement de la raison ?
On a longtemps pensé que les croyances religieuses allaient tomber en désuétude du fait des progrès continus du savoir scientifique. Or, en ces premières décennies du XXIème siècle, il faut bien admettre un retour du religieux.
Il convient de prendre au sérieux ce regain de la croyance religieuse. Car face aux affirmations de l’existence de Dieu, et des prescriptions de comportements qui en découlent, chacun est bien obligé de se situer. Est-il croyant, athée, ou agnostique ?
On peut faire valoir des raisons pour l’une ou l’autre de ces prises de position. Mais que répondre à celui qui affirme son obédience religieuse au nom de « sa foi », puisqu’elle relève d’une expérience personnelle qui ne saurait être partagée ? N’est-on pas alors dans un renoncement de la raison ?
Ce qui est en jeu dans cette question, c’est la violence que l’histoire nous montre régulièrement associée aux religions.
C’est pourquoi nous aurons à cœur d’examiner si toute croyance religieuse présuppose un acte de foi, ou si une adhésion religieuse compatible avec la raison est envisageable. Ce qui ouvrirait la possibilité d’une religiosité sans guerres de religions.
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