L’accès à la nourriture est un besoin fondamental, on le sait ! Mais c’est aussi une liberté.
Car l’être humain est omnivore, c’est-à-dire qu’il est capable de digérer la plus large palette de biens qu’il peut trouver dans la nature.
Cette liberté est démultipliée par ses inépuisables capacités techniques, dont la première entre toutes est la cuisson.
L’espèce humaine a donc une capacité de choix de ses aliments sans commune mesure avec les autres espèces vivantes.
L’enjeu de cette liberté est d’abord, bien sûr, un rapport à soi-même : bien manger c’est assurer la prolongation de sa vie en bonne santé.
Mais n’y a-t-il pas aussi un enjeu social dans le choix des aliments, puisque manger a toujours été l’acte social par excellence ? Le bien manger n’implique-t-il pas de manger ensemble en partageant la même nourriture ?
Enfin acquérir nos aliments n’est-ce pas le mode le plus fondamental de notre rapport à l’environnement naturel ? L’écologie de l’espèce humaine ne se joue-t-elle pas d’abord dans le choix de ses aliments ?
Nous proposons de discuter les principes en fonction desquels choisir nos aliments en prenant en considération ces trois responsabilités : par rapport à nous-mêmes, par rapport aux autres, par rapport à la nature.
