On insiste prioritairement aujourd’hui sur les menaces liées au changement climatique. Ne faut-il pas tout autant s’alarmer des dangers liés au changement « biosphérique » ? Le changement biosphérique, c’est le bouleversement actuel dans la composition de la biosphère.
Selon le dernier Rapport Planète Vivante de l’association WWF « entre 1970 et 2014, l’effectif des populations de vertébrés sauvages a décliné de 60%. ». D’autre part, une étude dans les zones protégées en Allemagne montre que la biomasse totale d’insectes volants a diminué de plus de 75% en 27 ans. Et il faut rappeler que durant les cinquante dernières années la population humaine mondiale a doublé.
De fait, il n’est pas nécessaire d’être très âgé pour s’être aperçu à quel point les animaux se sont absentés de notre environnement – comme le non retour des hirondelles au printemps, ou le silence qui s’installe dans la nature lorsque les moteurs se taisent.
Pourtant notre culture ne témoigne-t-elle pas d’une intense relation de nos aïeux avec les animaux ? Que perdons-nous lorsque les animaux s’absentent ? Pour la satisfaction de nos besoins ? Pour la qualité de nos existences ? Pour la conscience que nous avons de nous-mêmes ?
