Au-delà de la simple cueillette de fruits sauvages, tous les biens que nous utilisons ou consommons sont des biens techniques car ils sont obtenus au moyen de procédés techniques.
On parle de technologie à partir du moment où une logique de progrès technique est mise en œuvre qui fait régulièrement apparaître de nouveaux biens qui valent par un différentiel technique avantageux par rapport à un bien déjà existant. Un téléphone mobile est un bien technologique, un marteau reste un bien technique.
Pourquoi la technologie envahit-elle toujours plus largement le domaine des biens humains, et ceci en dépit des alarmes sanitaires et écologiques ?
On sait que, du côté du producteur, la motivation principale est le profit marchand. Mais qu’en est-il du côté de l’acquéreur ?
Pourquoi acheter – ou remplacer – un bien technologique ? Est-il suffisant de dire que c’est pour son utilité ? Et si l’on admet être sensible à la pression de la propagande marchande, pourquoi a-t-elle prise sur notre sensibilité ?
N’y a-t-il pas une vaste illusion derrière l’adhésion populaire aux biens technologiques ?
