Le mot « populisme » est généralement employé de manière péjorative. Il désigne une idéologie politique simpliste qui se greffe sur les aspirations populaires pour servir la soif de pouvoir de ceux qui la déclament.
Mais ces dernières années une tout autre compréhension du populisme a été promue : il serait à prendre très au sérieux comme expression authentique du peuple. Et ce serait l’intérêt des élites de le discréditer pour ne pas avoir à en tenir compte.
Dans cette optique, si la démocratie est la souveraineté du peuple, alors elle devrait appliquer les thèses populistes.
Mais que deviennent alors les institutions démocratiques d’élection de représentants et de débats d’assemblées, si le populisme sait déjà ce qu’il faut faire au nom du peuple ?
Lequel, de la démocratie représentative ou du populisme, est-il véritablement démocratique ?
